Les méduses prolifèrent dans les mers européennes.
À tel point que plusieurs plages de la mer Méditerranée et de la mer Noire ont dû être fermées au cours de l’été.
Les courants, la salinité, la température, le changement climatique pourraient être responsables de ce phénomène inquiétant.
La surpêche également : c’est ce que pointe du doigt un rapport rendu fin août par l’association Ocean 2012, une ONG qui regroupe plus de 120 associations de défense du milieu marin, de la mer et des poissons.
Trop de poisson prélevé – laissant la place “libre” aux méduses –, baisse du nombre des grands prédateurs comme le thon ou la morue, équilibre marin rompu…
En mer Méditerranée, particulièrement exposée à la surpêche, 82 % des stocks connus de poisson seraient surpêchés. Greenpeace lance l’alerte : “Les océans sont en train de mourir, tout particulièrement en Europe : 7 espèces sur 10 aux étals des poissonneries sont surexploitées ou au bord de la surexploitation.
Si on ne veut pas d’un océan vide d’ici 35 ans, l’Union européenne doit radicalement changer sa politique”, explique l’ONG dans un communiqué, en juin.
La politique européenne commune de la pêche (PCP), qui doit être votée en 2012 pour une application au 1er janvier 2013, permettra-t-elle d’enrayer le phénomène ?
Le projet présenté en juillet par Maria Damanaki, la commissaire européenne à la pêche, propose, entre autres, d’instaurer d’un marché des droits individuels de pêche pour les navires de plus de douze mètres ou ceux dotés d’engins traînants.